Le Congo est désormais connecté au Câble sous marin 2 Africa : Incidences !

Annonce faite le 17 août par la conférence de presse du Directeur Général de l’Agence congolaise de l’Agence de Régulation des Postes et Communication Electronique assisté du Directeur Général de Airtel Congo. Respectivement Louis Marc SAKALA et Djibril TOBE ; les directeurs ont présenté aux journalistes cette nouvelle opportunité pour la connectivité au Congo et les incidences directes de cette nouvelle connexion à la fibre optique pour le quotidien des congolais. Le Congo désormais connecté au câble sous marin 2 Africa en plus du réseaux WACS.

Selon le DG de l’ARPCE, Louis Marc SAKALA « un seul câble, ne suffit pas, le WACS continuera à fonctionner, on va le décharger et le réseau de Congo télécom sera toujours sollicité. Cependant, nous avons besoin de tous les réseaux, la redondance sera obligatoire pour les opérateurs du secteur. Nous allons refuser qu’un opérateur ne soit abonné qu’à un seul réseau afin d’assouvir les besoins en termes de capacité et nous affranchir de toute forme de coupure ». Le raccordement du Congo au câble sous marin 2 Africa est effectif depuis le 17 août 2023 sur les berges de Matombi, à Pointe-Noire (capitale économique du Congo Brazzaville). Au cours de ces échanges face à la presse, le Directeur Général de l’ARPCE a informé les participants que dans le cadre de ce projet, Airtel a été choisi pour construire la station d’atterrage et gérer le câble depuis son arrivée du bateau vers l’entrée au Congo.

DG ARPCE Louis Marc SAKALA et DG Airtel Congo Djibril TOBE — DG ARPCE Louis Marc SAKALA (gauche) et DG Airtel Congo Djibril TOBE

Le câble sous marin 2 Africa en quelques mots :

Le câble sous marin 2 africa est à ce jour le plus grand projet de fibre optique au monde. Initié par le Géant Meta (ancien Facebook), il couvre déjà plus de 37 000 km sur 45 000 km. Comme son nom l’indique « 2 Africa », il vise à connecter l’Afrique. Selon les estimations ce projet coûterait prêt d’un milliard de dollars. Il voit la participation des géants de la télécommunication du monde tel que China mobile international, saudi telecom, Orange, Telecom Egypte, Vodafone et MTN Global connect. Le projet 2Africa entend limiter les risques de coupures de câbles de deux manières. Le câble sera enterré plus profondément sous terre, au fond de l’océan, que la plupart de ses concurrents. Et surtout, il fera complètement le tour de l’Afrique. Ibrahima Ba, directeur des investissements dans les infrastructures réseaux sur les marchés émergents chez Facebook, certifie que « cela permet de sécuriser les échanges. S’il y a une coupure sur le côté ouest de l’Afrique, le trafic pourra être acheminé par le côté est. Si la coupure est du côté est, le trafic sera acheminé par l’ouest« .

Les avantages du câble 2 Africa pour l’Afrique et le Congo :

LEs 16 pays africains connectés au projet de câble sous marin 2 africa

En tout 16 pays africains sont concernés pour la connectivité directe au câble sous marin 2 Africa. Ce projet vise à rendre la connexion plus rapide entre l’Afrique et les autres continent et à rendre le coût d’accès à la connexion au moins 4 fois moins chers qu’il est à ce jour. Le projet prévoit une vitesse comprise entre 150 et 180 térabits par seconde. Jean-Luc Vuillemin, le directeur Réseaux et Services internationaux chez Orange, assure que « dans ces pays, il faut apporter une connectivité à des prix compatibles avec le pouvoir d’achat des populations locales. Le but de 2Africa est d’arriver, pour un coût de maintenance identique, à un coût de la bande passante internationale qui sera diminué de plusieurs centaines de fois ».

Il faut noter que, le débit Internet dans les entreprises ou chez les particuliers ne dépend pas uniquement des câbles sous-marins. « C’est tout un écosystème et les investissements doivent suivre d’ici à 2023-2024. Nous investissons pour acheminer la capacité depuis les villes côtières vers l’intérieur, même dans des pays qui n’ont pas d’accès à la mer. Facebook a déjà investi pour développer les projets terrestres, par exemple sur la fibre optique au Nigeria, en RDC, au Congo, en Afrique du Sud » : Ibrahima Ba. Une fois arrivée sur terre, la donnée transportée doit aussi trouver un réseau de télécommunications efficace à l’intérieur du territoire. Et c’est souvent ce qui manque dans beaucoup de pays du continent. Nous savons compter bientôt sur l’ARPCE pour nous en faire bénéficier à termes au Congo !