Remplacer la viande de brousse dans nos assiettes : conservons la faune
On se croirait en europe en train de faire le débat des proteines animales et végétales. Pourtant nous sommes bien en Afrique, plus précisement au Congo Brazzaville. Où tout comme avec son voisin la République Démocratique du Congo, on note une baisse significative et inquiétante de la faune sauvage. C’est dans ce sens que le Wildlife Conservation Society (WCS) milite pour inciter à la réduction de la consommation la viande de brousse ou gibier au bénéfice des viandes d’élévages locaux.
En Afrique et principalement au Congo Brazzaville, la viande de brousse est considérée comme une alimentation de qualité. Les week end, les populations envahissent les restaurants qui font la promesse de servir des plats à base de viande de chasse ; considéré comme une alimentation saine et bio. Mais, aujourd’hui, des associations de protection de l’environnement craignent les répercussions de la surchasse dans les écosystèmes forestiers fragiles. En cause : la demande croissante dans les grandes villes, notamment à Brazzaville et à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), qui comptent à elles deux plus de 18 millions d’habitants.
« Chaque année, plus de 5 millions de tonnes de gibier sont extraites des forêts dans le bassin du fleuve Congo, dont l’essentiel a pour destination des centres urbains. Ce n’est pas un produit de subsistance mais de luxe », affirme Lude Kinzonzi. En tant que membre du projet Bushmeat (viande de brousse) de la WCS, il m’accompagne en république du Congo durant trois semaines pour observer le commerce de viande de brousse. Si « les prélèvements continuent à ce rythme, certaines espèces vont disparaître, prévient il. Nous espérons que la campagne [du WCS] convaincra les citadins de préférer au gibier d’autres viandes d’élevages locaux »… national géographic !