Synthèse du rapport de la banque mondiale sur les Dividendes du numérique en 2016 – Zoom sur l’Afrique

Synthèse du rapport de la banque mondiale sur les Dividendes du numérique en 2016 – Zoom sur l’Afrique

L’arrivée du numérique à supprimer la distance mais n’a pas encore permit de rendre le monde meilleur pour la plupart des terriens. En fin 2015, le monde comptait plus de trois milliards cinq cents millions d’internautes et cela traduit le fait que les téléphones portables ou autres outils numérique soient plus répandus que l’Electricité dans les pays en développement.  La question est : Franchement comment charge t on les batteries ? Il est vrai que dans certains pays africains nous avons observé des cabines publiques pour charger les batteries des téléphones et Smartphones. Alors, qui a vraiment vu son monde changé par l’arrivée des nouvelles technologies ou du numérique ? La plus part des pays (en grande partie les Africains) restent encore en ce 2016 des consommateurs de technologie sans jouir réellement des dividendes de la transformation numérique de leurs sociétés. La banque mondiale note bien que plus d’entreprises sont connectées au monde, mais moins sont celles qui affichent une réelle croissance.

Connexion internet dans le monde

Les dividendes du numériques dans le monde :

En effet, on n’en note pas tellement de positif à l’Echelle du monde. Combien on pourrait s’en réjouir dans le cas restreint de 3 à 10 pays, le cas du reste du monde est bien plus critique. Déjà le fait que le monde soit constitué de plus de sept milliards trois cents cinquante millions d’habitants (soit un peu plus le double de la population connecté) donne du fil à retorde au promoteur du numérique, ce que le monde en tire n’est pas aussi profitable qu’on le souhaiterait. En somme le monde est plus connecté de jour en jour c’est vrai mais pas aussi bien portant qu’on espérait. Pour s’en rendre compte, si vous ne vivez pas cela au quotidien comme nous, merci de suivre à quelle vitesse les suppressions d’emplois ou les gels de recrutements sont relayés par les médias et les responsables d’entreprises.

Ce qu’il faut retenir de ce rapport :

  • Pour chaque personne disposant d’une connexion haut débit à large bande, cinq en sont privées ;
  • Quelque 4  milliards de personnes dans le monde n’ont aucun accès à l’internet ;
  • Près de 2  milliards de personnes n’utilisent pas de téléphone mobile ;
  • Près d’un demi-milliard vivent dans des zones qui ne reçoivent pas de signaux mobiles ;
  • Que quelques 40 % de la population mondiale a accès à l’internet ;
  • Plus de 120 millions de personnes ne sont toujours pas connectées en Amérique du Nord ;
  • Près de 21 % des ménages parmi les 40 % de la population située au bas de l’échelle des revenus de leur pays n’ont pas de téléphone mobile et 71% n’ont pas internet ;
  • L’adoption de l’internet accuse un retard considérable : 31 % seulement de la population des pays en développement y avaient accès en 2014, contre 80 % dans les pays à revenu élevé ;
  • Près de 9  entreprises sur 10 avaient une connexion internet large bande en 2010–2014, contre 7 dans les pays à revenu intermédiaire et 4 dans les pays à faible revenu ;
  • Les 193 États membres de l’Organisation des Nations Unies (ONU) avaient des sites web nationaux ;
  • 101 des sites web nationaux permettaient aux citoyens d’ouvrir un compte personnel en ligne ;
  • 73 des sites web nationaux permettaient de déclarer leurs impôts sur le revenu ;
  • 60 des sites web nationaux permettaient d’enregistrer une entreprise ;
  • 190  États membres de l’ONU disposaient de systèmes automatisés de gestion financière ;
  • 179  utilisaient ces systèmes pour les formalités douanières et 159 pour l’administration de l’impôt. Parmi ceux-ci, 148 employaient une forme quelconque d’identification numérique et 20 possédaient des plateformes d’identification numérique polyvalentes ;
  • Aux États-Unis, où se trouvent 8 des 14 plus grandes entreprises de technologie en termes de chiffre d’affaires, la part du secteur des TIC dans le PIB se situe autour de 7 %. Elle est de 12 % en Irlande, un pays qui ne prétend pas avoir sa Silicon Valley, mais qui attire de nombreuses entreprises étrangères grâce à son climat des affaires concurrentiel et à une fiscalité favorable ;
  • On constate qu’une hausse de 10 % de l’usage de l’internet dans un pays exportateur augmente de 0,4 % le nombre de produits échangés entre deux pays ;
  • Une hausse analogue de l’usage de l’internet dans un couple de pays augmente de 0,6  % la valeur moyenne du commerce bilatéral par produit ;
  • aux États-Unis, chaque emploi dans les technologies de pointe crée 4,9 emplois dans d’autres secteurs ;
  • Le milliard de personnes handicapées à travers le monde — dont 80  % vivent dans des pays en développement — peut mener une existence plus productive en communiquant par texte, par la voix et par la vidéo ;

La révolution numérique ne peut être bénéfique que si elle est profitable à tous, ou du moins au plus grand nombre. D’où il est indispensable que le cadre soit adapté et surtout ouvert, sans quoi les bénéfices du numériques ne profiteront qu’à quelques illuminés du 21ème siècle.

Les dividendes du numériques en Afrique :

Si au niveau mondiale avec les moteurs du numérique comme la chine, l’Inde et les Etats unis la moyenne est négative en matière de dividendes  réels du numérique sur la vie des citoyens, chez nous en Afrique il serait difficile de faire mieux.

  • En Afrique subsaharienne que le taux de pénétration de la téléphonie mobile est le plus faible, à savoir 73 %, contre 98 % dans les pays à revenu élevé ;
  • Les femmes ont moins de chances que les hommes d’utiliser ou de posséder des outils numériques, et l’écart est encore plus marqué entre les jeunes (20 %) et les plus de 45 ans (8 %) ;
  • On compte davantage de contributions à Wikipédia depuis la RAS de Hong Kong (Chine) que depuis l’ensemble de l’Afrique ;
  • Absence de création véritable de contenus provenant d’Afrique (85  % des contenus générés par les utilisateurs et indexés par Google viennent des États-Unis, du Canada et d’Europe) ;
  • Au Kenya, l’un des secteurs des TIC les plus importants d’Afrique, la valeur ajoutée des services de TIC dans le PIB était de 3,8 % en 2013 ;
  • le secteur des TIC n’emploie en moyenne que 1 % environ de la population active : moins de 0,5 % au Ghana ;
  • Au Kenya, le système de paiement numérique M-Pesa assure des revenus supplémentaires à plus de 80 000 agents ;
  • Au Kenya par exemple, le coût de l’envoi de fonds par des travailleurs émigrés a diminué de 90 % après la mise en place du système de paiement numérique M-Pesa ;
Fracture internet en Afrique

Les espoirs du numérique en Afrique :

Un accès plus large à une connexion de qualité : réduction de la répartition inégale de la connectivité. De l’Egypte en Afrique du sud en passant par le Congo et le Zimbabwe, les écarts d’accessibilité à un réseau internet haut débit sont presque décourageants. Leurs suppressions donneront déjà une lueur d’espoir à l’Afrique car on sait que la suppression des écarts ne suffirat pas, il faut en plus un environnement macro et micro optimal comme :

  • Un cadre réglementaire bien défini et favorisant un marché dynamique (la concurrence) ;
  • Un cadre de formation adapté c’est-à-dire orienté les formations vers les besoins réels de ces marchés ;
  • Une politique publique exemplaire soit des institutions fortes comme le disait Obama ;

Que dit ce rapport de la Banque mondiale :

Le rapport sur le développement dans le monde étudie l’impact de l’internet, des téléphones mobiles et des technologies connexes sur le développement économique. Dans la première partie, il montre que les technologies numériques offrent d’énormes possibilités, qui se concrétisent rarement. La seconde partie propose des politiques publiques qui accroissent la connectivité, accélèrent les réformes complémentaires dans d’autres secteurs que celui des technologies de l’information et de la communication (TIC) et apportent des solutions aux problèmes de coordination à l’échelle mondiale.

Quels sont les dividendes du numérique :

Croissance, emplois et services sont les avantages les plus importants qu’apportent les investissements dans le numérique. Les trois premiers chapitres du Rapport montrent comment les technologies numériques aident les entreprises à devenir plus productives  ; les populations à trouver des emplois et élargir leurs possibilités, et les pouvoirs publics à fournir des services de meilleure qualité à tous.

« Le rapport conclut que les avancées dans le domaine de l’information et de la communication ne seront pleinement profitables que si les pays continuent à améliorer leur climat des affaires, investissent dans l’éducation et la santé de leurs populations, et s’emploient à promouvoir la bonne gouvernance. » Jim Yong Kim Président Groupe de la Banque mondiale 2016 !

C’est pourquoi au lieu de croiser les doigts, je tape sur mon clavier au risque d’assister sans agir ; pour le progrès numérique concret de l’Afrique, car nombreux de nos leaders ont encore les bras croisés à ce sujet.

Alliamore NKABA ATSAMA

Consultant en Marketing et Communication, je suis un jeune qui aime son pays (le Congo) et passionné par les nouvelles technologies. Depuis plus de sept ans j’interviens dans plusieurs entreprises en Afrique (Congo, Sénégal, Gabon, Côte d’Ivoire) et en Europe (Espagne, France, Belgique). Ekolo242 est un projet qui me permet d’apporter ma pierre à la construction de ce Congo dont nous rêvons. CV >>> urlr.me/Wx2zT <<< Bonne Lecture et n’hésitez pas à contribuer par vos commentaires !!!

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