Le Paludisme et le Congo : Chiffres et traitement où en sommes nous ?
Une réalité qui dure depuis bien longtemps : en Afrique subsaharienne le paludisme est une la cause principale de beaucoup de maux. Le Congo ne fait pas exception. En effet l’exposition aux moustiques au quotidien expose les congolais de façon permanente et récurrente au paludisme. C’est ainsi que le palu est établi comme première cause de consultation médicale au Congo. Il sera difficile de trouver un congolais saint d’esprit capable de réfuter cette affirmation.
Quelques chiffres du Palu au Congo Brazzaville :
Des chiffres de plus en plus alarmant concernant le palu au Congo. Nous espérons que l’offensive contre la Covid-19 a diminué ce chiffre si non, il est vraiment temps que l’on prenne conscience à tous les niveaux du mal que fait le palu au Congolais.
Le Palu au Congo tue au moins 850 personnes par an. Il est la première cause de consultation et 64% des consultés sont hospitalisés au Congo Brazzaville. Notre actuel ministre de la santé a commémoré dernièrement en Avril la 15ème journée de lutte contre le paludisme sous le slogan : « Ensemble et avec l’effort de tous, l’élimination du paludisme est possible ». Chez les enfants de moins de 5 ans le palu représente la première cause de mortalité au Congo. En conséquence il est la première cause d’absentéisme au travail. Toujours chez les enfants de moins de 5 ans, le paludisme représente 52, 8% des causes de consultation externe; 44,1% des causes d’hospitalisation et 28% des causes de décès au niveau des hôpitaux.
Comment combattre efficacement le paludisme au Congo ?
La seule vraie solution efficace au paludisme reste une société en zéro moustique. Ce qui pour le Congo n’est toujours pas près d’arriver vue notre vitesse de modernisation actuelle. Il nous reste à ce titre des solutions que nous pouvons dire palliatives car quoi que nous fassions nous allons finir par avoir le palu. Il a été question de vaccin dernièrement selon le ministre mais impossible de vacciner même en une année le quart d’une population grandissante.
Pendant la commémoration de la 15ème journée, le ministre Gilbert Mokoki a rappelé également la politique et les stratégies mises en place par le gouvernement pour la lutte contre le paludisme. Parmi celles-ci, figurent la gratuité du traitement préventif intermittent chez la femme enceinte depuis 2008, la gratuité du traitement du paludisme simple et grave chez les enfants de moins de 5 ans depuis février 2008, la réduction du coût du diagnostic et du traitement de paludisme simple dans les formations sanitaires à moins de 1500 F CFA.
La question demeure où trouve-t-on les formations sanitaires dont parlent le ministre ???