Sardoine Mia en dix questions – artiste plasticienne congolaise
Une découverte culturelle, une personnalité attractive, une vision de la vie décalée, une attitude de tête brulée. Elle est née au Congo, grandit à Pointe Noire et vie déjà de son métier qu’elle a embrassé depuis la tendre enfance. Elle est sur des projets d’envergures avec plusieurs invitations dans le monde. En ce moment elle expose à la galerie Basango « La langue des oiseaux ». Elle dit « Je ne décris pas le monde tel que je le vois physiquement, je peins comme je le ressens et comme je le comprends. ». Elle c’est une talentueuse artiste plasticienne congolaise de 23 ans ce jour.
Ekolo242 : Bonjour, c’est un réel plaisir de vous faire découvrir à nos lecteurs aujourd’hui. Nous même nous serons heureux de découvrir la vraie Sardoine. Alors bonjour et heureux nous sommes de vous savoir en forme? Pouvez-vous nous dire comment vous vous appelez et qui êtes-vous dans la vie de tous les jours ?
Sardoine : Bonjour, mon nom est Sardoine Mia et je suis artiste plasticienne, originaire du Congo Brazzaville.
Ekolo242 : C’est réellement un plaisir. Alors en un mot ou une phrase comment vous définissez vous ?
Sardoine : Et bien je suis une curieuse dans la vie, je pense que c’est ce qui me définit le mieux
Ekolo242 : nous sommes curieux nous aussi et nous avons fait nos petites recherches. Alors une question nous vient à l’esprit tout de suite : Comment atterri-t-on à 23 ans dans la peinture ? Comment avez-vous fait pour vous échapper du dicta parental conventionnel de devenir avocat, médecin, militaire ou bâtisseuse de bâtiments comme c’est de coutume au Congo ? D’ailleurs êtes-vous congolaise vraiment, je veux dire de père et de mère ? Avez-vous vraiment grandit au Congo ?
Quelques images de la « La langue des oiseaux ». exposé actuellement à la galerie Basango à Pointe-Noire !
Sardoine : J’ai une scolarité banale on peut dire, Bac G2, licence GCF, mais je pratique la peinture et le dessin depuis mon enfance et après l’université j’ai décidé que peintre serait mon métier de vie. Cela parait court d’avoir fait tout ça à 23 ans mais j’ai eu mon bac très jeune et ai toujours été en avance dans les classes. Mes parents, bien qu’étant amoureux de la culture n’étaient pas d’accord au début, mais en bonne tête brûlée que je suis j’ai continuée dans la peinture et à force ils ont vus que cela marchait et que c’est un travail avec lequel je peux vivre plus que décemment. Oui je suis congolaise, née à Pointe-Noire, mon nom complet est MIAMBANZILA, fière descendante lari du royaume Kongo.
Ekolo242 : Ce parcours atypique que vous avez est une vraie source d’inspiration pour les jeunes. Alors l’art dans tout ça, comment ça paie les factures ? Comment ça se vie au quotidien et quel regard de la famille sur votre carrière ?
Sardoine : Et bien l’art est un domaine dans lequel il ne faut pas se limiter, ni au Congo, ni à l’Afrique. Il faut oublier le cliché du peintre congolais qui expose son travail dans la rue. C’est un travail qui paye très bien, voir plus du moment que tu as des objectifs et que tu travailles pour les atteindre. Ma famille a des avis partagés mais au fil du temps ils ont commencés à me soutenir.
Ekolo242 : Nous avons lu sur wikipedia que vous décrivez votre façon de peindre comme une recherche de plénitude, une vision de spiritualité, et une observation du monde tout ça en un mot ça donne quoi ? Si vous décrivez le monde c’est que vous l’avez assez vue, quel est le voyage qui vous a le plus marqué ? Quel est l’image la plus intrigante ou intéressante que vous avez vu du monde ?
Sardoine : Evanescence, ce seul mot résume mon concept artistique. Je ne décris pas le monde tel que je le vois physiquement, je peins comme je le ressens et comme je le comprends.
Ekolo242 : La galerie Basango et vous. Comment est né le couple, comment est venue le projet d’exposition ; Parlez-nous avec vos mots de votre exposition.
Sardoine : Et bien j’ai eu un coup de cœur pour la galerie Basango sur les réseaux sociaux et j’ai écrit un mail au directeur contenant mon portfolio et la description du projet que je voulais y réaliser. C’est parti très vite, et le coup de cœur a été réciproque, deux semaines plus tard j’étais à Pointe-Noire et je commençais à peindre sur « La langue des oiseaux ». Ce thème a été très intéressant à réaliser pour moi parce que qu’il flirte en littérature et peinture.
Ekolo242 : pendant que vous parlez-moi j’ai une question. Pourquoi les gens devraient se déplacer pour la voir, qu’a-t-elle à offrir de si particulier ?
Sardoine : Et bien la première raison pour laquelle on va voir une exposition est l’émerveillement. Les gens cultivés y trouvent naturellement un intérêt artistique et intellectuel parce qu’en dehors de la simple peinture c’est un projet structuré sur lequel on discute et l’on débat occasionnellement.
Ekolo242 : Vous avez déjà travaillé avec d’autres peintres, si oui lesquels et sont-ils congolais ? Selon vous-même, d’après les travaux que vous exposé aujourd’hui lequel de vos tableaux vous a vous-même particulièrement marqué?
Sardoine : J’ai travaillé avec tellement d’autres peintres congolais et d’ailleurs, je ne pourrais pas tous les citer. Aucune de mes propres œuvres n’est ma préférée parce que je pense que le jour où je serai totalement satisfaite de mon travail j’arrêterai de peindre.
Ekolo242 : Jusqu’au 09 septembre, c’est clair nous avons le beau et l’intrigant à notre disposition à la galerie Basango à pointe noir et j’invite tout le monde à aller visiter ; mais au-delà quels sont les projets ? De quoi est fait demain ?
Sardoine : Je travaille sur une exposition en Chine qui se tiendra en Octobre prochain. Et après cela j’ai une très grosse annonce publique à faire (que je ne peux pas teaser).
Ekolo242 : Nous vous remercions de nous avoir permis de vous découvrir ce jour, nous le savons aussi que c’est avec joie que nos lecteurs découvrent la talentueuse Sardoine. Un mot de la fin peut être pour les gens qui vous suivent et qui adorent vos œuvres ?
Sardoine : Oui, je tiens énormément à remercier toutes ces personnes qui soutiennent les artistes.
Ekolo242 : Juste avant de clore cet échange, avez-vous un voyage littéraire à nous conseiller pour ces vacances ?
Sardoine : Oui, en ce moment je lis « Le livre des morts tibétain » c’est un chef d’œuvre au-delà du littéraire et je vous le recommande.
On vient de découvrir une femme pleine de vie, une jeune talentueuse qui se donne corps et âme dans quelque chose qu’elle ressent. Elle dit décrire le monde qu’elle ressent. On souhaite vraiment que tous ceux qui peuvent; l’accompagnent et à elle on souhaite le meilleur. On reste là pour dès que possible vous donner de ses nouvelles. En attendant, vite à la galerie Basango pour découvrir « La langue des oiseaux » en peinture avec Sardoine Mia. Oui c’est possible à 23 ans de vivre de son métier !