André Matsoua : ce qu’il faut savoir sur sa vie
Née le 17 janvier 1899 et mort le 13 janvier 1942, de son vrai nom André Matsoua fut un des principaux acteurs pour l’indépendance de la république du Congo. Née à Kinkala, dans le pool, André Matsoua fut un catéchiste et homme politique de la République du Congo. Il passe une formation catholique à M’Bamou pour devenir ensuite catéchiste à Kindamba où il se fera vite populaire. Il est bien aimé et accueilli par les employés de la mission de Kindamba et les habitants du village.
Ses ambitions étant loin du domaine religieux, il va s’intéresser aux rapports entre Noirs et Blancs et l’avenir du Congo. Soucieux et se fortifier intellectuellement, André abandonne sa prédication et rejoint la capitale Brazzaville. Arrivé, il habite le quartier Bacongo pendant les années 1919 jusqu’à 1921 avant de se rendre en France en 1923. Sa connaissance des problèmes sociopolitiques du Moyen Congo lors des réunions est étonnante et il se fait remarquer.
Rêvant de s’en aller pour la France, il est refoulé pour la première fois à Anvers ensuite à Bordeaux. En 1923, il obtient un laissez-passer provisoire en destination de Marseille ou il intégrera le 22e régiment des tirailleurs du Sénégal en 1925. Il participe à la guerre du rif (opposant les tribus rifaines aux armées françaises et espagnol). Il sera promu sous-officier suite à sa participation à cette guerre qui s’est déroulé au nord du Maroc.
A son retour de cette guerre, André Matsoua va s’installé à Paris en France en 1926. Il travaille à l’hôpital Laennec en qualité de comptable et suivra des cours de mise à niveau réservés aux indigènes des colonies. Il fait la connaissance de Jules Alcandre et va découvrir dans l’un des salons de ce dernier le conte de Kojo Toyalou. Une histoire ou ce dernier a créé un mouvement de protestation contre le régime de la colonisation. Aussi de lutte pour l’amélioration des conditions de vie des peuples colonisés.
Les idées de ces milieux l’inspire, André Matsoua s’adopte une éducation politique et ajoute le nom Grénard comme nom politique. En juillet 1926 il créé à paris l’amicale des originaires de l’AEF. Ce mouvement a comme but de porter secours aux anciens tirailleurs qui ont combattus aux côtés de la France. Il visait aussi la création d’une élite africaine et congolaise afin de hâter le développement des pays de l’Afrique centrale. Ce mouvement va devenir très populaire en Afrique les années suivant sa création.
En créant cette amicale, André Matsoua a comme souhaiter l’indépendance par des moyens pacifique du Congo. L’une de ses priorités est de baser sa lutte sur l’égalité pour l’impact de ce mouvement. Avec ce mouvement il entend former une élite qui se mettra en dialogue avec le gouvernement colonial. Il envoi des délégués au Congo pour exprimer les motivations de l’amicale et ces derniers seront arrêtés. En décembre 1929 il est incarcéré et condamné à dix ans d’interdiction de séjour au Congo et trois ans de prison.
Ils sont envoyé à la prison de Fort-Lami au Tchad, mais son œuvre continu pendant qu’il est en prison. Ses arrestations ouvrent la porte aux contestations et mouvements de grève à Brazzaville, capitale de l’AEF. Mai 1930, la ville est paralysée, les administrations, marchés, chantiers…sont vides. L’administration française procède aux arrestations et représailles, certains chefs Lari sont chassés des fonctions. En juillet 1930 Raphael Antonetti, gouverneur de l’AEF dissout l’amicale et intensifie le travail forcé.
Le 17 septembre 1935, André Grénard Matsoua s’échappe de la prison et se retrouve au Nigeria. Le nouveau gouverneur de l’AEF, François Joseph demande une extradition de Matsoua au gouvernement Britannique qui la rejette. Pour des raisons de santé, il retourne au Tchad et sera arrêter et remis en prison. Il s’échappe pour une seconde fois et se retrouve cette fois ci au Congo Belge. Il retourne à Paris avec une fausse identité et se fera appelé André M’Bemba Loukéko Kivoukissi. Surveillé par la police française, il n’a pas de domicile fixe.
Il s’engage de nouveau aux côtés de la France pendant la seconde guerre mondiale et sera blessé en 1940. Il se fera intervenir à l’hôpital militaire Beaujon de Paris et sera arrêté le 3 avril 1940 quand il voulait repartir au front. Matsoua est ensuite condamné aux travaux à perpétuité et extradé vers le Congo dans la prison de Mayama ou il trouvera la mort. Les causes de sa mort sont depuis restées inconnus
Le combat d’André Matsoua s’inscrit dans le rang des mouvements des revendications menés par des nationalistes contre le système colonial et la marche vers les indépendances.
André Matsoua est l’un des grands lutteurs contre le système colonial et de la lutte vers les indépendances