ALEXANDRA TOMBE AMOUREUSE D’UN PERVERS
Alexandra a 20 ans quand elle croise la route de Grégoire, un jeune homme brillant, séduisant, amoureux… Elle tombe sous le charme et le piège se referme. Petit à petit, il la culpabilise, la dévalorise, l’humilie. Elle a souhaité témoigner de l’emprise de ce pervers qui a failli la rendre folle.
Très gentil, prévenant… Au début
« Il fallait que je l’appelle Dieu. Ou Anaconda. Évidemment, aujourd’hui, avec le recul, ça paraît aberrant. Comment en suis-je arrivée là ? Comment me suis-je laissée humilier comme ça, sans rien dire ? Au point de n’être plus qu’une esclave ? De perdre tous mes repères ? Et en donnant mon consentement ! Eh bien, en réalité, je suis tombée dans un piège, sans m’en apercevoir. Grégoire était malin, il avait tout son temps.
Ce qui est étrange, c’est que, lorsque nous nous sommes rencontrés, en fac de médecine, Grégoire ne m’a pas plu. J’ai eu une très mauvaise intuition. Il était plutôt froid, arrogant, prétentieux. Pas du tout mon type ! Et puis, tout à coup, un jour où ça n’allait pas fort, je crois, il s’est rapproché de moi. Et il s’est montré très gentil, prévenant, comme s’il voulait m’aider, me soutenir. Ce premier revirement a engendré la première confusion, le premier sentiment de culpabilité. Déjà, je ne comprenais pas. Déjà, je me disais que j’avais eu tort, que je m’étais trompée sur son compte. C’était un homme bien et j’avais pensé le contraire.
La sensation d’être une privilégiée
Mieux encore, il me choisissait. Moi ? Moi qui n’avais aucune confiance en moi ? J’avais la sensation d’être une privilégiée. Il était si séduisant, il impressionnait, il en imposait. J’avais le sentiment qu’il me faisait une fleur. Est-ce que j’étais heureuse ? Peut-être. Flattée en tout cas. Il me donnait ce dont j’avais besoin, ce dont j’avais envie. De l’assurance d’abord, de l’entraide. Il me faisait croire qu’avec lui, tout irait bien. C’était une bouffée de bonheur et d’oxygène. Mais un mensonge.
Car le cercle vicieux n’a pas tardé à commencer, me perdant un peu plus chaque jour. Le comportement de Grégoire était insensé. Cyclique, plutôt. Car il y avait toujours ces mêmes phases qui recommençaient sans cesse. La phase romantique, de séduction, où tout allait bien, il était amoureux. Puis elle s’estompait parce qu’immanquablement, je le décevais (un vêtement, un mot, peu importe). Alors, commençait la dévalorisation, la culpabilisation, l’humiliation, et pour finir l’agressivité. Et puis, parce qu’il avait besoin de moi, parce qu’un bourreau a toujours besoin d’une victime, il acceptait de revenir, il daignait recevoir les excuses que je ne manquais jamais de lui présenter. Nous pouvions alors être amoureux de nouveau ?
Merci de me donner vos avis