CETTE CHOSE QU’ON APPELLE FEMME – MYLÈNE FLICKA
Aujourd’hui nous vous partageons l’histoire d’une plume, d’une femme, d’une africaine et d’une batante. Jeune mais … Vous aimez les belles lettres, les phrases bien écrite et les mots à la bonne place; découvrez à travers cet extrait la blogueuse écrivaine Mylène Flicka depuis son blog consacré aux belles lettres founmi.com!
Cette chose qu’on appelle femme
Elle a faim. Encore. Elle a soif. Toujours. Mais de quoi ? De ces jours qui semblent vous nourrir mais qui ne font que plus vous affamer ? De ces fruits tant convoités agrippés aux extatiques lueurs d’un horizon maudit à ne jamais s’approcher? Faim de ce bonheur promis à chaque nouvel être mais qui se révèle chimère à l’heure des vérités ? Qui donc peut se vanter d’avoir bu à la coupe de la plénitude dans cette vie d’insatisfactions quotidiennes et d’amertumes pérennes ? Non. Elle a faim. Pour de vrai. Elle, l’absente qui respire sans jamais vivre. Elle, l’assoiffée des rêves sans édifices.
Encore une nuit plate, fade à déambuler dans les axes de la ville. Marcher. Encore et Encore. Pour rentrer dans sa tanière de déterrée. Marcher comme si l’on était sous le coup d’un supplice éternel. Marcher pour ressentir un semblant de souffle de vie. Elle marche donc. Elle, la reine des rêves sans rênes. Dotou vit comme si elle chevauchait un cheval sans bride. Si tout le monde n’a pas droit au bonheur, elle est prête à accepter sa vie et ses horreurs. Si c’était le contraire, que soient maudits les prophètes optimistes de son enfance.
Elle aime la nuit qui engloutit, qui oublie. Comme la vie. Elle l’a oubliée. Mais on l’a appelée Dotou. Ils ont fait en sorte qu’elle ne l’oublie jamais, tant ils aimaient lui répéter : « Dotou, Bo dotou bo ». Tu es la persévérance, persévère donc ! Elle s’amusait de ce paradoxe. Elle, dont les bras étaient déjà baissés.
Aujourd’hui, Dotou a dû quitter son boulot. Elle n’en pouvait plus de son odeur. Son boulot, il pue. Il pue du vide. Il pue le poisson. Il pue son patron et ses clins d’œil suggestifs. Il pue la gueule hautaine de ses collègues. Il pue ses cauchemars. Non. Il puait. Car elle est partie. Elle en avait assez de ce faux sourire plaqué sur son visage, qui ne voulait rien dire, qui ne pouvait rien décrire. Rien de tout ce que suinte son cœur, rien de tout ce que pleure son être.
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L’autrice en quelques mots : Mylène Flicka
Chaque mot que j’écris est une pierre que j’enlève de mon esprit. Il m’a fallu beaucoup de résistance pour écrire ce livre. De la résistance à la douleur…
En 2015, Mylène a débuté sa carrière d’écrivaine avec « Le prix d’un Homme » ( nouvelle lauréate au Concours d’écriture Plumes Dorées). Elle est également auteure d’un recueil de nouvelles en ligne founmi.com dont les histoires parlent de féminisme , des préjugés sociaux et de ceux qui croupissent aux dépotoirs de la société.
Mylène a une licence en diplomatie et relations internationales mais vous avez plus de chance de la retrouver derrière son ordinateur à pianoter sur son clavier.