Une croissance moyenne à 2.4 % au lieu des 3% prévisionnelle : Zone CEMAC
La zone CEMAC voulant renouer avec la croissance pendant cette période dominée par la guerre en Ukraine et le commerce international en difficulté, va connaitre une légère baisse de ses prévisions. Dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), il était prévu une croissance de 3%. Mais, selon les nouvelles prévisions pour 2023, elle sera certainement à une moyenne de 2,4% . L’inflation reste et demeure la première difficulté dont fait face l’économie de la zone CEMAC. Le Ministre congolais de l’Economie et des Finances, Jean-Baptiste Ondaye, Président de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC) et Président du Conseil d’Administration de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), a présidé une session ordinaire dudit Conseil, jeudi 20 juillet 2023, à Douala (Cameroun).
Parmi les dossiers soumis à l’examen des membres du Conseil d’Administration de cet institut d’émission monétaire de la zone CEMAC, figuraient la conjoncture économique, les perspectives et le cadrage macro-économique de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), ainsi que la conjoncture internationale. Ils ont noté que la croissance, au niveau mondial, connaît, globalement, un léger ralentissement. « Dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), il était prévu une croissance de 3%. Mais, selon les nouvelles prévisions pour 2023, on s’attend à une moyenne de 2,4% »,ont estimé les administrateurs.
Cette conjoncture, selon eux, reste marquée par des tensions inflationnistes, aussi bien pour la sous-région CEMAC, que pour le reste du monde. Le taux d’inflation dépasse, par exemple, 6%, en zone CEMAC, alors que la norme communautaire est de 3%. Le Conseil a aussi examiné les différentes mesures prises par les six États membres, en 2020 et 2021, à la suite de l’épidémie de Covid-19. Toutes ces mesures se résument aux subventions des produits pétroliers à la pompe et des produits alimentaires ; au gel des factures des produits de consommation courante (comme l’eau et l’électricité), ainsi qu’aux allègements fiscaux et des droits douaniers à l’importation des produits de première nécessité.
Les administrateurs ont observé que cette inflation n’est pas que du ressort de la Banque centrale. Pour le court terme, ils ont suggéré un meilleur ciblage des dépenses sociales dans tous les États membres et une vigilance de la Banque centrale dans l’examen de la conjoncture, afin d’ajuster tous les instruments de politique monétaire pour la maîtrise de l’inflation. Les administrateurs ont également examiné les déterminants de l’inflation. Il ressort de cette analyse que l’inflation d’origine externe est dominante à plus de 58 % dans la zone, et que la composante ‘’Produits alimentaires et boissons non alcoolisées’’ constitue la composante la plus importante dans la formation de l’inflation en zone CEMAC.
La suite dans le communiqué final de la session ordinaire du Conseil d’administration de la BEAC.