LE LION ET LE TROUPEAU DE CHÈVRES-CONFUSION DE SOI
Un berger africain, trouva un lionceau nouvellement né décide de le rapporter chez lui, et le sevra en utilisant le lait de ses chèvres. Le lionceau grandira parmi ces dernières et va acquérir leurs façons de se déplacer, de manger et de boire. Ce petit lion en vint à penser qu’il était une véritable chèvre.
Un jour qu’il accompagnait les chèvres à la lisière de la forêt, le lionceau vit apparaître un lion qui rugissait naturellement. Les chèvres, effrayées, s’enfuirent. Le lionceau se mit à faire de même. Alors, le lion dit: « Eh, l’ami, pourquoi t’enfuies-tu comme une chèvre? N’es-tu pas un lion? ». Le lionceau, qui fut toujours élevé avec les chèvres, répondit: » Que dites-vous? Je ne suis pas un lion. Je suis une chèvre. Vous m’effrayez et je dois m’enfuir. »
Le lion comprit alors que le lionceau se méprenait, et il lui expliqua: « Ai-je vraiment tort, mon ami? Est-ce ma corpulence qui te trouble? Si je suis bien plus gros que toi, il n’en reste pas moins que ton visage est semblable au mien, et non à celui d’une chèvre! Ta taille est aussi mince que la mienne. Tes pattes n’ont pas de corne que je sache! Ta queue est superbe. Celle d’une chèvre est ridicule et laide. Et ta crinière? Une chèvre en possède-telle? Non, tu n’as rien d’une chèvre. Rejette cette idée! Une chèvre est une chèvre et tu es un lion. Rugis comme moi, et tu en auras le cœur net! »
A ces mots, le lionceau se mit à rugir. Réalisant sa vraie nature, l’animal entama une vraie vie de lion.
leçon de moral :
A l’instar de ce lionceau, nous restons prisonniers de l’impression que nous donne notre apparence physique. Nous devrions garder à l’esprit que notre corps ne constitue pas notre véritable « Soi » et que notre âme a d’infinies ressources. C’est en évitant tout attachement relatif à la vie mondaine que nous pourrons réaliser ceci et développer alors pleinement nos propres capacités.